Blandine connaît bien l’ASRL. Depuis 1995, elle a exercé dans plusieurs établissements dont l’Institut Médico-Éducatif (IME) l’Éveil, l’IJA (Centre d’éducation sensorielle pour déficients visuels) ainsi que le Dispositif ITEP La Cordée. Quelques années après, investie au sein de l’Association de Gestion des Services Sociaux (AGSS) de l’UDAF, elle avait gardé le lien avec l’ASRL. Dès la création du Service d’Éducation Spéciale et de Soins A Domicile (SESSAD) du Dispositif ITEP La Cordée, Blandine s’y engagea. Elle y travaille notamment avec Bernard, psychiatre du service.
Témoignage de Blandine Abi Ramia, Psychologue clinicienne au Sessad du DITEP La Cordée - Lille
Ils collaborent ensemble depuis plus de vingt ans avec toujours beaucoup de cordialité et de bienveillance pour accompagner les jeunes et leurs familles.
Ce qui l’anime, ce sont avant tout les liens forts qu’elle entretient avec les jeunes accompagnés par le SESSAD. Elle aime les rencontrer de façon informelle au sein du service, en lien avec les éducateurs. Ils formulent davantage de demandes et s’expriment beaucoup plus.
Pour Blandine, de nombreux enjeux réglementaires et socioéconomiques se dessinent dans le secteur. La société semble vouloir être plus inclusive. Il est essentiel d’accompagner certains professionnels et de les sensibiliser à l’explication des symptômes que peuvent présenter les personnes (enfants, adultes) en situation de handicap. Plus les professionnels des établissements se déplaceront dans les lieux de vie des jeunes, plus l’inclusion se fera naturellement.
Selon elle, deux valeurs doivent être conservées au sein de l’Association.
D’abord le travail partenarial et interdisciplinaire avec des missions bien définies pour chaque professionnel. L’humilité vient ensuite. « L’accompagnement, c’est l’altérité », dit-elle. Les professionnels doivent accepter que les personnes aillent à leur rythme. Parfois, les parents ne sont pas encore prêts à accepter que leur enfant soit en situation de handicap. Les enfants également n’acceptent pas toujours leur différence. Pour Blandine, il est important de prendre conscience de la solidarité publique qui existe en France. Ce n’est pas le cas dans tous les pays où il n’existe pas toujours de structures publiques d’accompagnement.
“Sur le terrain, il est important d’être des transmetteurs de connaissances et de compétences !”
– Blandine Abi Ramia
La société évolue. Le cursus de psychologie aussi : une tendance à une forte spécialisation ne permettra bientôt plus aux étudiants d’appréhender à la fois les domaines médico-social et socio-judiciaire dans leur métier. D’où la nécessité pour les professionnels du terrain de former et de transmettre leurs compétences !
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