Karine s’engage depuis 26 ans au sein du Dispositif ITEP (DITEP) La Cordée pour l’accueil et l’accompagnement personnalisé des enfants. Elle est l’une des plus anciennes professionnelles de l’établissement.
Témoignage de Karine Bailleux, éducatrice spécialisée au DITEP La Cordée de Wavrin
Elle a d’abord travaillé sur le site de Loos avec les adolescents âgés de 12 à 16 ans et a rejoint il y a maintenant une dizaine d’années le site de Wavrin, pour intervenir avec les enfants de 6 à 8 ans.
Depuis 2011, les pratiques ont bien évolué au sein de l’établissement. Un travail conjoint est fait entre les éducateurs et une équipe pluridisciplinaire composée d’enseignants-référents, de psychologues, de psychomotriciens, d’un psychiatre, … pour un ajustement de leur travail au quotidien.
Aujourd’hui, Karine s’engage avec les plus jeunes enfants. Elle utilise beaucoup de jeux ludiques pour les mettre en confiance. Le plus important est de bien définir le projet personnel de chaque jeune, en conjuguant le travail en groupe et individuel. Et parfois, il y a de belles révélations, avec des enfants qui développent leurs capacités de manière significative.
Pour elle, l’enjeu est d’évoluer vers plus de guidance parentale. Il s’agit de travailler et d’avancer avec les parents, leur apporter des conseils et de l’aide au quotidien. C’est véritablement grâce à cela que les enfants pourront aller mieux.
En parallèle, elle est également responsable du jardin pédagogique. « Au départ, c’est-à-dire il y a deux ans, tout était en friche », précise-t-elle. Progressivement, l’établissement a pu faire l’acquisition d’un abri de jardin, de carrés potagers et d’un poulailler accueillant quatre poules, un coq et deux poussins. Leurs noms ont évidemment été choisis avec les enfants, sur la base de votes. Tous les deux jours, Karine accompagne les enfants dans l’entretien du jardin : l’arrosage, le désherbage, l’entretien du potager. Des meubles de jardin, à base de palettes de bois, vont être fabriqués. Un des objectifs de Karine serait de développer des partenariats à travers ce jardin pédagogique, entre les établissements mais aussi plus largement, avec les habitants ou les écoles de Wavrin par exemple.
Le jardin a plusieurs fonctions. Généralement, il permet aux enfants de se défouler ou de s’exprimer, en laissant libre cours à leur créativité. Dès qu’ils arrivent dans le jardin, le temps n’est plus important. C’est une vraie bouffée d’oxygène.
“Quand les enfants arrivent dans le jardin, ils ne sont plus au DITEP. Développer des projets hors les murs est très important. Les enfants adorent, et ils ne sont plus les mêmes !”
Le projet associatif dans 60 ans, selon Karine, serait de « penser les autres autrement, différemment ». De croiser les regards entre les professionnels de l’ASRL pour nouer des partenariats entre les établissements, et travailler ensemble sur des thématiques bien précises. Plus largement, l’engagement peut se faire individuellement à tous les niveaux : s’investir soi-même, dans l’association mais aussi au niveau sociétal. C’est ce qu’elle applique au quotidien.
Karine reste passionnée par son métier et accompagne, avec la même bienveillance, les enfants pour leur épanouissement et leur bien-être. « En tant que professionnels, nous sommes un passage dans leur vie. Notre plus grande réussite, c’est lorsque nous les voyons s’épanouir et trouver un travail », conclut-elle.
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